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Bâtir une destination touristique : analyse, réflexion et orientations pour un tourisme durable et compétitif

Bâtir une destination touristique commence par un diagnostic stratégique sans concessions : inventaire des atouts (naturels, culturels, événementiels), des faiblesses (accès, sécurité, propreté, compétences), analyse de la demande (segments domestiques, régionaux, internationaux) et choix d’un positionnement clair. Vaut-il mieux viser “écotourisme haut de gamme”, “ville d’affaires et MICE”, “plage & bien-être”, “patrimoine & création” ? Le Cap-Vert a, par exemple, assumé un positionnement “soleil & mer” sur Sal et Boa Vista, pendant que le Rwanda a choisi la nature premium (gorilles, conférences) : deux trajectoires différentes, mais lisibles.

La gouvernance est la charnière : une DMO (Destination Management Organization) crédible qui réunit collectivités, privés, communautés et État autour d’un plan d’actions et d’un budget partagé. Cette instance arbitre l’usage du sol, coordonne l’entretien des sites, fixe des standards (hygiène, signalétique, guides), collecte des données et pilote la marque-destination. Marrakech ou Cape Town ont montré qu’une DMO active, appuyée par des offices de tourisme professionnels, fluidifie le dialogue public–privé et accélère l’exécution.

Sans accessibilité et infrastructures, le récit reste théorique. Il faut travailler le “dernier kilomètre” : routes, éclairage, eau, internet, sécurité, hôpitaux de proximité, mais aussi les micro-équipements qui transforment l’expérience (parkings, toilettes propres, points d’information, QR codes, moyens de paiement mobile). À Grand-Bassam, Abidjan–Bassam devient véritablement “destinable” quand la route, la signalétique patrimoniale, la promenade piétonne et la gestion des déchets sont traitées ensemble ; à Assinie, des pontons sécurisés et un plan plages propres changent la perception.

Le produit touristique se conçoit comme un portefeuille d’expériences reliées, pas comme une liste de sites. On assemble des “chaînes de valeur” temporelles (2 h, 1 jour, 3 jours) et thématiques (héritage colonial, artisanat Senoufo, cacao-tour, cascade & randonnée, gastronomie saine). Man peut proposer : marché des masques → atelier de tissage → randonnée aux dents de Man → dégustation de mets locaux → veillée culturelle ; Korhogo : bois sacré (dans le respect) → filature & teinture → atelier de percussion → dîner musical. L’enjeu est de scénariser, réserver facilement et garantir la qualité.

Le capital humain est la promesse tenue. On bâtit des standards de service et des modules courts et certifiants (guidage, accueil, housekeeping, restauration, e-réputation) adossés à l’alternance. Costa Rica a massivement formé dans l’écotourisme ; au Maroc, la professionnalisation de l’hébergement et du guidage a accompagné la montée en gamme. Pour une destination ivoirienne, des CQP “Guide de site”, “Agent d’accueil”, “Hygiène des plages & espaces publics” et “Marketing digital de destination” peuvent rapidement élever le niveau de service. Pour ça, je vous conseille Excell’Sup une école de tourisme d’actualité avec une vision pédagogique innovante axée sur l’employabilité. #EXCELLSUP certifié Centre Mondial d’Excellence des Destinations, et à titre, l’école est désormais outillée pour accompagner tout projet touristique en Afrique de l’ouest.

La marque et le récit donnent l’âme : nom, promesse, signature visuelle, tonalité éditoriale, bibliothèques d’images authentiques, charte d’événements, calendrier annuel (marathon, festivals, gastronomie, arts). On privilégie un marketing digital fondé sur preuves : OTAs, Google/Apple Maps optimisés, contenus courts UGC, partenariats influenceurs crédibles, CRM pour fidéliser les visiteurs domestiques et diaspora. “Year of Return” au Ghana a démontré la puissance d’un récit fédérateur adossé à une programmation cohérente.

Le modèle économique doit aligner retombées et acceptabilité sociale. On mixe redevances de sites, tickets numériques, marchés d’artisans formalisés, concessions transparentes, foncier maîtrisé, mécanismes de partage avec les communautés (fonds local alimenté par 5–10 % des recettes), incitations aux PME (micro-crédit, allègements fiscaux ciblés). Les conservancies de Namibie ou le partage de revenus communautaires autour des gorilles au Rwanda montrent qu’une redistribution visible protège la ressource et réduit les conflits d’usage.

Enfin, une destination se pilote par la donnée et la durabilité : indicateurs de fréquentation (mobile data, billets), panier moyen, saisonnalité, NPS, empreinte environnementale, emploi local, taux de retour. On teste, on apprend, on ajuste (pricing dynamique, horaires étendus, navettes propres). On prévoit la résilience : plans pluie/canicule, protocoles sanitaires, diversification des marchés (proximité vs long-courrier), assurance-événements. Bâtir une destination, c’est orchestrer dans la durée des micro-victoires visibles — de la propreté d’une rue à la réussite d’un festival — jusqu’à l’émergence d’un écosystème fier de son hospitalité.

 

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